Archives mensuelles : décembre 2015

Îles Galapagos 2015 (novembre) #9

Île de Santa Cruz

Nous voilà rendus sur terre pour une journée! Sur l’Île de Santa Cruz, habitée par 20 000 personnes, le plus gros «centre» de tout l’archipel! Dans les hauteurs des îles, et encore plus pour les îles les plus vieilles, la végétation n’a rien à voir avec l’aridité des zones plus basses, aux abords de la mer, avec ses cactus, plantes basses, roche volcanique, etc. Ici, les nuages restent accrochés en quasi-permanence, ce qui augmente considérablement l’humidité, les précipitations, et favorise une végétation HYPER luxuriante, des arbres hauts, une grande diversité, QUEL CONTRASTE!!!

 

Île de Santa Cruz

Avouez que c’est différent de ce que vous avez pu voir dans les derniers jours?! C’est comme si nous avions changé de monde! Nous avons aussi accès à de toutes nouvelles espèces recherchées!!!

 

Tortues terrestres

Aaaahhhh! Nos premières Tortues terrestres en totale liberté!!! Aux abords du parc national de l’île, elles viennent se reposer et s’alimenter nombreuses dans les champs de ce ranch que nous visitons. Juste sur cette photo, vous pouvez en compter 4! Nous aurons la chance d’en voir une bonne trentaine!

 

Tortue terrestre

Ces Tortues terrestres ont évolué au départ sans prédateurs (ce qui n’est plus le cas depuis l’arrivée de l’humain), ce qui leur a permis de devenir démesurément grosses, uniques au monde!

 

Tortue terrestre

Elles peuvent aussi vivre possiblement plus de 250 ans! Difficile à dire, puisqu’après 150 ans, les motifs de leur carapace indiquant leur âge s’effacent… Mystère! Les plus grosses d’entre elles ont peut-être rencontré Darwin lui-même!

 

Gallinules d'Amérique

Nous visitons le ranch pour les oiseaux aussi, bien entendu! Nous pourrons revoir à merveille des espèces déjà vues avant comme les Échasses d’Amérique et Anis à bec lisse des images précédentes… ou les Gallinules d’Amérique qui nous précèdent ici sur le sentier.

 

Héron garde-bœuf

Dans les champs des zones cultivées, cet oiseau arrivé avec l’homme et répandu maintenant, le Héron garde-bœuf, qui fait ici honneur à son nom!!!

 

Tunnel de lave

Mais notre journée est consacrée à 2 espèces vraiment spéciales!!! La première, c’est pour l’Effraie des clochers, cette magnifique chouette au visage en forme de cœur! Ici, elle est d’une couleur… plus foncée (quelle surprise!) et cette sous-espèce deviendra sous peu une espèce à part entière! …C’est dans une portion de 400 mètres d’un tunnel de lave de 7 km de long (!) que nous la cherchons d’abord, sans succès… mais au passage, nous en apprendrons beaucoup sur la géologie de cet endroit vraiment spécial!

 

Effraie des clochers

Sans doute l’endroit le plus saugrenu pour l’observation d’un oiseau de TOUTE MA VIE… Nous arrêtons dans un complexe hôtelier huppé de l’île, spécifiquement dans un secteur où des bâtiments énormes ont été abandonnés et que la chouette (Effraie des clochers) s’est approprié. Nous avons cherché partout où elle est vue habituellement, dans les plus grandes pièces, sur les poutres ou la corniche du toit… ensuite, dans les endroits moins probables comme les toilettes… et c’est le fils du conducteur du bus qui a crié «Elle est là!» On le rejoint et je demande «Où ça?!» Il pointe le placard et il dit: «Dans l’armoire!» Eh oui! Nous avons eu à ouvrir délicatement la porte de l’armoire pour découvrir cette merveille de la nature!!! Nous l’avons vue «à bout portant!» …et pour éviter le dérangement, j’ai proposé à 2 personnes seulement de prendre la photo de la chouette qui est presque dans l’obscurité complète. Ici, la photo prise par Claire Bélanger que j’ai éclaircie un peu pour votre bénéfice! C’était hyper amusant et tellement surprenant de la découvrir là alors que nous en étions rendus à penser que nous la manquerions cette année…!

 

Râle à bec peint

Toute la journée, nous avons observé 8 individus d’une nouvelle espèce assez discrète: le Râle à bec peint. Les gens l’appellent le Pachita… Mais l’oiseau que nous cherchons est très semblable, de la même famille, endémique aux îles et très rare! La plupart même des «locaux» ignorent son existence! Ce n’est pas peu dire!

 

Râle des Galapagos

Il s’agit du Râle des Galapagos! Pour le voir, il faut monter très haut en bus et finir la montée dans un habitat spécifique, sur un chemin boueux et glissant qui a valu à plusieurs braves de se salir bien comme il le faut… Et après plusieurs tentatives, beaucoup de patience, du silence complet, nous avons obtenu une réponse, un léger mouvement, et après d’aussi longues minutes, de brèves apparitions d’un morceau du bec ou de la tête de cet oiseau HYPER, HYPER DISCRET!!!

 

Râle des Galapagos

MON MOMENT DE GRÂCE LE PLUS MÉMORABLE: tout le monde en silence complet, à attendre… comme en méditation, dans le respect de cette boule de plume pas plus grosse qu’un moineau, qui rampe dans les herbes sans les faire bouger…….. Toute cette patience a été récompensée au CENTUPLE quand, la confiance gagnée, l’oiseau s’est mis à sortir des herbes sans plus aucune crainte (ça a mis du temps!), mais après ce temps, nous pouvions parler, lui parler et il a fait un spectacle devant nous, s’alimentant, faisant sa toilette, de très longues minutes à découvert!!! Quand nous sommes partis, à la brunante, il était encore là, presque sur nos pieds, calme, visible et dans toute sa splendeur minuscule! QUEL MOMENT BÉNI!!!!

 

Nous regagnons la ville pour notre hôtel sur la terre ferme, une belle soirée animée dans cette petite ville touristique insulaire, et demain, nous repartons en mer, sur un autre bateau, pour la découverte d’une nouvelle île qui abrite un des oiseaux les plus rares de la Terre! À demain!