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Voyage en Espagne (mai 2018) – 2

Bonjour!

Nous continuons aujourd’hui la rétrospective du voyage en Espagne qui a eu  lieu en mai 2018!  Ce voyage était accompagné par Jean-Philippe Gagnon: il vous est présenté ici avec une partie de son récit de voyage, agrémenté de photos que j’avais prises lors du voyage de 2016. Aujourd’hui, je vous présente les jours 4 à 7: la suite demain!

Jour 4 : En route vers l’Estrémadure

C’est un au revoir à l’Andalousie que nous ferons ce matin en passant par les marais d’El Odiel. Outre les nombreux flamants, plusieurs bécasseaux sont présents. Le plus nombreux est sans aucun doute le Bécasseau variable, suivi du Bécasseau cocorli. Quelques autres espèces comme le Bécasseau sanderling et le Bécasseau minute sont du nombre, tandis que la Barge rousse fait tourner nos télescopes. Quelques Sternes naines se mêlent au Goéland d’Audouin sur les lames de sable qui se sont formées dans la baie. Le matin est doux, le vent très léger et le temps passe au pas des vacances.

Plus tard, un arrêt à Almendralejo où alternent vignes et oliviers nous donne notre première Perdrix rouge.

Perdrix rouge

Perdrix rouge

 

En remontant la route vers le nord, c’est tout près du village d’Alange que nous avons fait les plus belles observations. Sur le pic de roche, nous avons déniché l’Hirondelle des rochers et le Martinet à ventre blanc. Rapidement, nous avons ajouté le Monticole bleu et le Traquet rieur. Une petite marche le long du lac nous ajoute le Cochevis de Thékla.

 

Monticole bleu

Monticole bleu

 

Traquet rieur

Traquet rieur

 

JOUR 5 : Les plaines de Monroy et Santa Marta de Magasca

Un premier arrêt en bord de route nous donne une une bonne quantité de Moineaux d’Espagne dans les grands pins parasols.

Moineau espagnol

Moineau espagnol

 

Également dans le décor, la Pie bleue, le Cochevis huppé et les claquements des cigognes qui semblent toujours trouver une structure pour nicher.

 

Pie bleue

Pie bleue

 

Cigogne blanche

Cigogne blanche

 

Au loin la ville de Cáceres épouse la courbe de la vallée avec délicatesse. Dans les champs, l’Alouette calandrelle est partout. On peut l’apprécier en vol à faire des parades, perchée sur des monticules de terre, sur les fils, les clôtures, de dos, de face, à gauche et même à droite. Le Bruant proyer offre le même service à ceux qui ne sont pas en train de savourer l’air qui se réchauffe, ou qui regardent de plus près les coquelicots qui percent au travers des lavandes et autres fleurs colorées qui bordent la route.

Avec l’air qui se réchauffe, les oiseaux de proie apparaissent dans le ciel bleu immaculé. En vol, quelques Gangas cata nous ont offert quelques émotions. Plus loin, le Milan royal joue à la cachette dans un groupe de Milans noirs et le Vautour percnoptère fait de même avec les Vautours fauves. Plus loin encore, nous trouverons un groupe de Vautours fauves et de Vautours moines posés au sol comme si quelque chose les attirait à cet endroit. Forts de nos observations d’Outardes barbue et canepetière, nous avons remballé nos équipements pour aller dîner à une petite hacienda au cœur de la prairie. En après-midi, un examen intensif de la plaine produira un petit groupe de Gangas unibande en train de se reposer dans une petite zone sablonneuse. Sur le chemin du retour, le ciel est toujours bleu, l’air est toujours chaud, le soleil est toujours aveuglant et l’Élanion blanc… toujours absent!

 

Vautour moine et Vautours fauves

Vautour moine et Vautours fauves

 

Outarde barbue (photo de Daniel Jauvin)

Outarde barbue (photo de Daniel Jauvin)

 

JOUR 6 : Monfragüe et ses rapaces

Parc national de Monfraguë

Parc national de Monfraguë

 

Dès les petites heures du matin, nous savions que la journée allait être chaude. Déjà, avant notre départ en bus, les vautours tournoient dans le ciel au-dessus de la crête rocheuse du parc national.

Castillo de Monfragüe

Castillo de Monfragüe

 

Au site du Castillo de Monfragüe, les passereaux sont les premiers à se manifester. Mentionnons le Bruant zizi et le Bruant fou qui nous ont fait la visite en début de parcours, tout comme la Fauvette passerinette, alors que le Pinson des arbres était une fois de plus partout dans l’environnement.

Bruant zizi

Bruant zizi

 

La petite marche du matin réveilla les randonneurs en nous et les 149 marches qui mènent au sommet de l’observatoire n’auront pas eu le dessus sur notre détermination de voir les vautours de près. Le site est extraordinaire, la vue panoramique et les vautours sillonnent le firmament dans un ballet infini de vrilles et de prouesses aériennes.

Notre descente proposera une Linotte mélodieuse et quelques observations de mésanges.

 

Linotte mélodieuse

Linotte mélodieuse

 

La visite d’un autre site produira encore beaucoup de vautours, mais en bonus la Cigogne noire. Le Salto del gitano est une attraction en soit. Situé au bord de la rivière Tajo, l’endroit est un incontournable pour les ornithologues et une halte touristique pour quiconque apprécie les paysages saisissants. Au passage, nous y ajouterons le Monticole bleu, les hirondelles habituelles et de belles observations de la Fauvette orphée. À un pas de là, un petit sentier forestier nous offrira le Rougegorge familier, une mare de boue quant à elle fournira une bonne cinquantaine d’Hirondelles de fenêtre et le ciel bleu accueillera le très recherché Aigle de Bonelli.

Rouge-gorge familier

Rouge-gorge familier

 

Aigle de Bonelli

Aigle de Bonelli

 

Une petite marche le long du ruisseau ajoutera l’Aigle ibérique. Nous sommes heureux, mais fatigués et surtout affamés: nos réactions semblent peu convaincantes pour nos guides!!!  En après-midi, ce sera à la falaise de Potilla del Tietar que l’expression se fera vibrante d’enthousiasme quand deux Aigles ibériques se poseront sur la crête rocheuse devant le belvédère d’observation. Quel spectacle!

Aigles ibériques (photo de Daniel Jauvin)

Aigles ibériques (photo de Daniel Jauvin)

 

La fin de soirée offre également ses surprises avec la sortie aux amphibiens. De belles espèces telles que le Triton nain, la Grenouille de Perez et la Grenouille méridionale, sans oublier la Couleuvre vipérine et le superbe Pélobate cultripes.

JOUR 7 : Dure, dure l’Estrémadure

Départ vers les plaines buissonnantes, où nous faisons de très belles observations de Fauvettes à lunettes et de Fauvettes passerinenettes. Pour leur part, le Bruant proyer et les deux espèces de cochevis avaient sonné la cloche de l’abondance ce matin. Quelques rapaces dans le ciel et deux Guêpiers d’Europe sur le fil s’ajoutaient à l’impressionnante liste, nous étions heureux!

Guêpier d'Europe

Guêpier d’Europe

 

Un bref arrêt sur le retour et “bang“!!! Une Outarde barbue au bout du champ. Durant de longues minutes, nous avons pu l’observer sous une légère brume de chaleur alors qu’il faisait la chaude patate dans la floraison printanière.

À Trujillo, une demi-heure à prendre le pouls de la place centrale avant de foncer vers notre autre défi du jour, le repas au restaurant Troya. Nous aurions cru être dans cet épisode de bande dessinée où Obélix doit manger tout ce qu’on lui apporte!! Le repas fut copieux: heureusement le vin était là pour nous sauver!

Côté oiseaux, l’incontournable Cigogne blanche, les Choucas des tours et Étourneaux luisants, ainsi que quelques Faucons crécerellette, Milans noirs et un autre Aigle ibérique. Décidément il y en a partout!!!

Cigogne blanche

Cigogne blanche

 

Chouca des tours

Chouca des tours

 

En soirée, l’expédition ornitho-éclair nous ajoutera beaucoup d’émotions. Pour entrer dans les temps de conduite du chauffeur, nous avions un petit 45 minutes chrono pour trouver notre cible, l’Engoulevent à collier roux. Après une exploration de l’autre côté de la colline et quelques photos de cerf, nous avons abouti dans un stationnement où ledit engoulevent s’était manifesté vocalement. Les minutes s’écoulaient… C’est à la 38e minute qu’un mouvement fut repéré derrière le groupe. Prudemment, pas à pas nous avancions vers la cible, la lunette bien pointée vers le sujet. Quelle ne fut pas notre surprise de constater que nous avions tous halluciné un œil, un bec, une aile sur un beau morceau de crottin de cheval! L’oiseau était bien dans le stationnement, mais au final peu de gens l’on vu avant qu’il ne saute la palissade de roche et que nous montions en bus pour le retour. Un beau “blooper” ornithologique 😉

Textes: extraits du récit de Jean-Philippe Gagnon, guide-accompagnateur du voyage de mai 2018. Photos: Serge Beaudette,  guide-accompagnateur du voyage de mai 2016.

 

Serge Beaudette

P.S.: Sachez qu’une autre édition de ce voyage en Espagne aura lieu en mai 2020! Consultez la page qui décrit ce voyage et écrivez-nous ([email protected]) si vous êtes interessé(e)!