Après une longue nuit de navigation en mer, nous atteignons, pour notre première journée complète, l’Île de Genovesa, isolée, éloignée, et la plus intéressante d’un point de vue ornithologique de tout l’archipel! J’aurais eu suffisamment de photos et d’anecdotes en cette journée seulement pour les 10 journées de blogues! Je vous présente donc seulement un aperçu. (Photo d’un voyageur excellent photographe, Luc Simard. MERCI Luc! Fou de Grant… qui sait lire!)

…Sur ce billot de bois où il nous est recommandé de déposer nos sacs se tient un jeune Fou de Grant qui nous suivra… (à suivre)

(suite) …et juste derrière le billot, collée dessus, une Mouette à queue d’aronde (la seule mouette nocturne au monde!) a fait son nid et a pondu un œuf! C’est au moins 3 bateaux par jour qui accostent et les voyageurs déposent ici leurs sacs… 16 touristes qui s’assoient dessus pour mettre leurs souliers et la vie de ces oiseaux se passe sans qu’ils en fassent de cas!

Un « selfie », avec notre guide du parc des Galapagos Nicolas qui nous suivra partout et la « vedette » qui nous suit partout! Vraiment comique!

Nous ne pouvons pas toucher aux animaux… règle qui a été respectée par tous et tout le temps du voyage, mais ça ne les empêche pas, eux, de nous toucher parfois!!! Ici, le fou prend des mains de Martine, une plume pour s’amuser. Sinon, il tente de toucher du bec nos appareils photo…

Nos premières Otaries des Galapagos qui n’ont pas la vie facile durant cette année d’El Niño, où les eaux sont plus chaudes de 2 degrés, mais c’est déjà énorme pour avoir un GROS effet de raréfaction de la nourriture dans l’eau… Ici, un tout petit boit tout ce qu’il peut, allaité par sa mère.

À notre retour de randonnée, la mère et son bébé se sont installés dans un coin tout intime dans la lave refroidie et se cajolent tendrement.

Sur cette île, nos genoux frôlent littéralement une multitude de nids!!! Nous voyons des œufs, des adultes qui couvent, des jeunes en duvet, et dans toutes sortes de plumages! Ici, le Fou de Grant avec son petit look à la mode!

Le même Fou à pattes rouges peut arborer le plumage habituel, brun (à droite), ou une variation beaucoup plus rare, blanche (à gauche).

Justement, un adulte de la forme blanche du Fou à pattes rouges est posté à hauteur de genoux et nous oblige à nous tasser sur l’étroit sentier pour ne pas y toucher au passage! Parfois, il faut nous tasser pour les laisser passer à la marche… Les couleurs de cet oiseau sont vraiment magnifiques!

À moins d’un mètre, des nids de 2 sortes de frégates, de 2 sortes de fous, de mouettes… Cette jeune Frégate du Pacifique semble très curieuse de voir le cellulaire avec lequel je lui ai « tiré le portrait » et étire le bec qui se retrouve à moins de 10 centimètres!

Ce poussin de la Mouette à queue d’aronde m’a fait craquer!!!

Un couple élégant de Fous de Grant.

Une autre espèce endémique aux Îles, la Tourterelle des Galapagos!

En fin d’après-midi, nous cherchons une vedette très recherchée sur l’île : le Hibou des marais! En plus d’avoir développé un plumage beaucoup plus foncé que le nôtre (à cause de la couleur noire de la lave refroidie dans laquelle il vit), il a une façon de s’alimenter très différente! Il chasse presque exclusivement des oiseaux pélagiques (des oiseaux qu’on retrouve au large en haute mer!). Comme ces Océanites d’Éliot. Mais il ne les chasse pas sur la mer… Il les attrape lorsque ceux-ci reviennent à leur nid, dans des terriers et des petites grottes dans la roche volcanique.

Alors que les 2 groupes qui nous précèdent n’avaient pas trouvé l’oiseau, c’est au bout, complètement, que quelques-uns d’entre-nous l’avons « entr’aperçu » pendant 10 secondes, aux trousses d’une Océanite… Observation très peu satisfaisante… c’est au retour que, contre toutes attentes, nous en avons trouvé un, posé à une quinzaine de mètres de nous!

GROSSE SURPRISE INESPÉRÉE!!!! …Un classique en ornitho! Le premier individu d’une espèce est souvent difficile à trouver… et après, nous trouvons aisément tous les autres! Juste avant de descendre les marches vers nos zodiacs, aux dernières lueurs du jour, un splendide Hibou des marais s’envole pour venir se percher directement à côté de nous, sur la frange du sentier… et nous devons faire un détour pour être à 1 mètre de lui!!!!
Avec ma lentille 300mm, je ne prenais que la tête… et je ne pouvais pas m’éloigner en restant dans le sentier…! (Beau problème!) Nous étions tous là, avec lui qui n’était pas du tout craintif… et il était encore là à notre départ, après une demi-heure d’immersion avec lui! UN DES TRÈS GRANDS MOMENTS FORTS DU VOYAGE, JE VOUS JURE!