Voyage en COLOMBIE (2017) – 02

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Bon matin! Aujourd’hui, nous explorons un territoire vraiment très très spécial : La Guajira. C’est un territoire autochtone, appartenant à la très ancienne communauté Wayuu. C’est la communauté autochtone la plus nombreuse mais aussi, malheureusement la plus pauvre.    Paradoxallement, c’est la région du pays où les richesses naturelles non-renouvelables sont les plus abondantes (charbon, pétrole,…) Mais comme un peu partout ailleurs, ces richesses appartiennent à des intérêts étrangers et aucun retour n’est fait, ni à la région, ni à ses habitants… à ces communautés natives qui luttent depuis très longtemps pour continuer d’habiter les terres ancestrales.

Bon matin! Aujourd’hui, nous explorons un territoire vraiment très très spécial : La Guajira. C’est un territoire autochtone, appartenant à la très ancienne communauté Wayuu. C’est la communauté autochtone la plus nombreuse mais aussi, malheureusement la plus pauvre.
Paradoxallement, c’est la région du pays où les richesses naturelles non-renouvelables sont les plus abondantes (charbon, pétrole,…) Mais comme un peu partout ailleurs, ces richesses appartiennent à des intérêts étrangers et aucun retour n’est fait, ni à la région, ni à ses habitants… à ces communautés natives qui luttent depuis très longtemps pour continuer d’habiter les terres ancestrales.

 

 

Leur environnement est si particulier, unique, le plus grand « désert » du pays, qui ne reçoit que 125 mm de pluie par an! Contraste puisque cet habitat unique est en bordure même d’une énorme quantité d’eau : la mer des Caraïbes! Conditions de vie extrêmement particulières, pour le Wayuu et pour les oiseaux, où seul les plu adaptés peuvent y vivre! (Le Tyran gris est une espèce abondante ici! Moi qui ne l’avais jamais observé avant!)

Leur environnement est si particulier, unique, le plus grand « désert » du pays, qui ne reçoit que 125 mm de pluie par an! Contraste puisque cet habitat unique est en bordure même d’une énorme quantité d’eau : la mer des Caraïbes! Conditions de vie extrêmement particulières, pour le Wayuu et pour les oiseaux, où seul les plu adaptés peuvent y vivre! (Le Tyran gris est une espèce abondante ici! Moi qui ne l’avais jamais observé avant!)

 

 

La Conure cuivrée y est aussi abondante! Un peu plus généraliste que les oiseaux que nous nous apprêtons à voir, elle se tient dans tout le nord du pays.

La Conure cuivrée y est aussi abondante! Un peu plus généraliste que les oiseaux que nous nous apprêtons à voir, elle se tient dans tout le nord du pays.

 

 

 

 

Le gouvernement reconnait la richesse unique de cet endroit… À preuve, il en a fait un parc national: Los Flamencos. Ce parc abrite entre autres une grande colonie nicheuse de Flamants des Caraïbes (des milliers!). Des migrateurs aquatiques y viennent aussi en abondance! …D’autres migrateurs toutefois sont des raretés pas du tout assurées… C’est le cas de l’Ibis rouge que nous aurons la grande chance de trouver (un individu immature)..! Moi qui l’ai tant cherché un peu partout, le voilà enfin! (Un peu loin pour la photo… immortalisé à travers un télescope, mais « à cheval donné, (…) »!)

Le gouvernement reconnait la richesse unique de cet endroit… À preuve, il en a fait un parc national: Los Flamencos. Ce parc abrite entre autres une grande colonie nicheuse de Flamants des Caraïbes (des milliers!). Des migrateurs aquatiques y viennent aussi en abondance! …D’autres migrateurs toutefois sont des raretés pas du tout assurées… C’est le cas de l’Ibis rouge que nous aurons la grande chance de trouver (un individu immature)..! Moi qui l’ai tant cherché un peu partout, le voilà enfin! (Un peu loin pour la photo… immortalisé à travers un télescope, mais « à cheval donné, (…) »!)

 

 

Le parc est heureusement géré à part égale avec les autochtones et le gouvernement. Nous avons utilisé les services d’un guide Wayuu qui connaît les moindres secrets des spécialistes de cet écosystème unique! Par exemple, il savait exactement où il serait possible de voir notre premier ENDÉMIQUE très localisé : le Picume cannelle!!! Comme un pic-bois, mais minuscule… Il n’existe sur la Terre, qu’ici!!!

Le parc est heureusement géré à part égale avec les autochtones et le gouvernement. Nous avons utilisé les services d’un guide Wayuu qui connaît les moindres secrets des spécialistes de cet écosystème unique! Par exemple, il savait exactement où il serait possible de voir notre premier ENDÉMIQUE très localisé : le Picume cannelle!!! Comme un pic-bois, mais minuscule… Il n’existe sur la Terre, qu’ici!!!

 

 

 

À cause des conditions rudes de l’endroit, les oiseaux se sont ultra spécialisés et ne s’étendent nulle part ailleurs. C’est ce qui fait qu’il y a plusieurs endémiques très localisés. C’est le cas aussi du Saltator de l’Onéroque.

À cause des conditions rudes de l’endroit, les oiseaux se sont ultra spécialisés et ne s’étendent nulle part ailleurs. C’est ce qui fait qu’il y a plusieurs endémiques très localisés. C’est le cas aussi du Saltator de l’Onéroque.

 

 

Au-delà de l’avantage ornithologique indéniable de recourir aux services d’un guide Wayuu, nous participons aussi à la subsistance de cette communauté malmenée depuis trop longtemps par les compagnies avares de profits. Un autre endémique que nous aurons la chance de voir, après nous avoir échappé jusque là : le Colibri trompeur. Unique au Monde celui-là aussi!

Au-delà de l’avantage ornithologique indéniable de recourir aux services d’un guide Wayuu, nous participons aussi à la subsistance de cette communauté malmenée depuis trop longtemps par les compagnies avares de profits. Un autre endémique que nous aurons la chance de voir, après nous avoir échappé jusque là : le Colibri trompeur. Unique au Monde celui-là aussi!

 

 

Il y a aussi des endémiques régionaux, qui traversent la frontière sud du Vénézuela et qui n’existent que dans l’extrême nord de la Colombie, et l’extrême sud du Vénézuela, et nulle part ailleurs sur la Terre. Il y a entre autres le Araguira gris, en apparence juste gris, mais dont le mâle montre une crête rouge particulièrement grande pour défendre son territoire! Nous avons pu l’observer avec grand étonnement, sans toutefois pouvoir le photographier…

Il y a aussi des endémiques régionaux, qui traversent la frontière sud du Vénézuela et qui n’existent que dans l’extrême nord de la Colombie, et l’extrême sud du Vénézuela, et nulle part ailleurs sur la Terre. Il y a entre autres le Araguira gris, en apparence juste gris, mais dont le mâle montre une crête rouge particulièrement grande pour défendre son territoire! Nous avons pu l’observer avec grand étonnement, sans toutefois pouvoir le photographier…

 

 

Un autre endémique régional, la plus beau représentant que j’ai vu de toute la grande famille des synallaxes : la Synallaxe à moustache.

Un autre endémique régional, la plus beau représentant que j’ai vu de toute la grande famille des synallaxes : la Synallaxe à moustache.

 

 

La Synallaxe à moustache est tellement impressionnante par son plumage bien entendu, mais aussi, elle s’est montrée de façon ultra-généreuse (les synallaxes sont rarement vues de tous les participants d’un groupe, toujours très discrètes, cachées dans des buissons denses, etc…) Elle est l’exception qui confirme la règle!

La Synallaxe à moustache est tellement impressionnante par son plumage bien entendu, mais aussi, elle s’est montrée de façon ultra-généreuse (les synallaxes sont rarement vues de tous les participants d’un groupe, toujours très discrètes, cachées dans des buissons denses, etc…) Elle est l’exception qui confirme la règle!

 

 

Et le plus spectaculaire des oiseaux de la journée, attendu de tous et toutes : le Cardinal vermillon. Aussi un endémique régional! Il ressemble à notre Cardinal rouge mais avec une huppe mes amis! À rendre jaloux n’importe quel mâle Nord-Américain! Une beauté exceptionnelle! À noter que la femelle est MAGNIFIQUE elle aussi!!!

Et le plus spectaculaire des oiseaux de la journée, attendu de tous et toutes : le Cardinal vermillon. Aussi un endémique régional! Il ressemble à notre Cardinal rouge mais avec une huppe mes amis! À rendre jaloux n’importe quel mâle Nord-Américain! Une beauté exceptionnelle! À noter que la femelle est MAGNIFIQUE elle aussi!!!

 

 

À la toute fin de la journée, alors que nous sommes sur le chemin du retour, sans s’y attendre, une espèce exceptionnelle se pointe devant nous! OUI! Le Grimpar à bec rouge. Le grimpar au bec le plus spectaculaire! J’avais déjà vu son cousin du Costa Rica, à quelques reprises, hyper brièvement et pas bien du tout, mais là, il nous fait un vrai spectacle!!!

À la toute fin de la journée, alors que nous sommes sur le chemin du retour, sans s’y attendre, une espèce exceptionnelle se pointe devant nous! OUI! Le Grimpar à bec rouge. Le grimpar au bec le plus spectaculaire! J’avais déjà vu son cousin du Costa Rica, à quelques reprises, hyper brièvement et pas bien du tout, mais là, il nous fait un vrai spectacle!!!

 

 

Le bec hyper long et surtout très courbé du Grimpar à bec rouge est une adaptation à sa manière de s’alimenter, en cherchant des insectes dans les mousses et les lianes!

Le bec hyper long et surtout très courbé du Grimpar à bec rouge est une adaptation à sa manière de s’alimenter, en cherchant des insectes dans les mousses et les lianes!

 

 

La température redescend doucement, nous finissons la journée avec un coucher de soleil majestueux! Nous sommes au bord de la mer des Caraïbes, sur fond contrastant de la Sierra Nevada de Santa Marta et de son massif qui culmine à près de 6000 mètres!!! La PLUS HAUTE cordillère côtière au MONDE! C’est la région la plus spéciale du voyage… et nous l’explorerons pendant 5 jours, dans 3 jours! À ne pas manquer!

La température redescend doucement, nous finissons la journée avec un coucher de soleil majestueux! Nous sommes au bord de la mer des Caraïbes, sur fond contrastant de la Sierra Nevada de Santa Marta et de son massif qui culmine à près de 6000 mètres!!! La PLUS HAUTE cordillère côtière au MONDE! C’est la région la plus spéciale du voyage… et nous l’explorerons pendant 5 jours, dans 3 jours! À ne pas manquer!

15 réflexions sur « Voyage en COLOMBIE (2017) – 02 »

  1. Christiane Lequin

    Que de beautés! Tes commentaires ne sont jamais redondants d’une journée à l’autre et d’un voyage à l’autre. Je découvre à chacun de tes récits des oiseaux qui m’attirent et m’émerveille tu.
    Merci Serge et à demain.

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  2. Josée Marois

    Bonjour Serge ! Hihi, j’ai bien ri en voyant la méga huppe du cardinal vermillon et en lisant la description que tu en fais. J’ai aussi été bien surprise par le bec du grimpar à bec rouge tellement long ! Il me semble que çà doit être accrochant et pas pratique du tout. Mais bon, puisque tu dis qu’il s’est adapté, il doit bien s’en accommoder. Bonne continuité !

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  3. Suzanne Maillé

    Tout un lever de soleil !
    Tout un bec, l’ibis aussi !
    Tout un huppe !
    Toute une montagne !

    Merveilleux !!!
    Bon voyage, ça part fort !
    Suzanne

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  4. Christiane B.

    On en apprend à tous les jours. J’ai hâte chaque matin après déjeuner d’ouvrir ma tablette pour suivre vos excursions. Quel beau cardinal et qu’elle huppe en effet!

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  5. Johanne Simard

    Ha le cardinal vermillon avec sa huppe,il est étonnant!Et l’ibis rouge, quelle rareté!
    Mais ce qui m’étonne le plus, c’est de voir tous ces oiseaux si uniques,qui vivent à cet endroit là seulement. Ça a presque un caractère sacré!
    Merci!

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  6. diane plante

    Bonjour cher voyageur!

    J’ai la sensation de te voir déployer tes ailes au fur et à mesure que tes voyages se multiplient! Et moi, de faire un voyage à dos d’oiseau par tes images qui traduisent bien la faune ailée de partout dans le monde. Merci d’avoir pensé à ceux et celles qui ne peuvent s’y rendre en personne ou qui ont tout simplement moins l’âme voyageuse, en nous permettant de contempler de notre chez nous.

    Diane

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  7. Julie Vaillancourt

    Je suis allée prendre des photos de Chouette lapone la fin de semaine grâce à toi Serge. Mais j’aimerais encore plus photographier des petits oiseaux colorés du sud.

    Je me promets de refaire un voyage avec pitpitpit. Un rêve… 🙂

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  8. Jacqueline G.Lacasse

    Comme c’est agréable et fascinant de voir tous ces oiseaux si différents. Et, grâce à toi, Serge, on les découvre dans toutes leurs splendeurs par tes photos et tes descriptions précises tant de l’oiseau lui-même que de son environnement.

    Merci et à demain
    Jacqueline G.Lacasse

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  9. Carole Cloutier

    Toujours aussi captivant par le récit qui nous en apprend beaucoup et aussi par les magnifiques photos. Je suis en amour avec le cardial vermillon, Wow quel huppe! Tous ces oiseaux sont superbes par leur plumage mais aussi par leur histoire. Merci Serge.

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