Voyage en COLOMBIE (2017) – 12

…Alors, vous vous demandez c’est quoi ce phénomène LE PLUS ÉTUDIÉ AU MONDE concernant les oiseaux tropicaux???

Il s’agit du phénomène des « RONDES » !!! …Phénomène « connu » depuis longtemps, mais dont on ignorait totalement ce qu’on y découvre aujourd’hui d’excessivement fascinant et de pratiquement incroyable…!

Bon! D’abord, une RONDE, c’est un groupe d’oiseaux pouvant atteindre 20, 30, et jusqu’à 50 espèces différente, rarement plus de quelques individus mâles et femelles de chaque espèce, dans une ASSOCIATION TRÈS COMPLEXE…!

 

(C’est ici, dans ces montagnes de la Colombie, qu’il existe les rondes les plus vastes et diversifiées... Après une montée matinale en 4x4, nous rejoignons des sommets sauvages à 2900m(!) et j’y verrai la ronde la plus imposante que j’ai vu de ma vie!)

(C’est ici, dans ces montagnes de la Colombie, qu’il existe les rondes les plus vastes et diversifiées… Après une montée matinale en 4×4, nous rejoignons des sommets sauvages à 2900m(!) et j’y verrai la ronde la plus imposante que j’ai vu de ma vie!)

 

 

Une ronde donc, ça a : une direction, un itinéraire et une vitesse… C’est-à-dire que quand une ronde approche de nous, c’est une panoplie de chants et cris d’oiseaux qui s’approche et intensifie, et ça nous informe qu’un grand moment arrive!

…Les oiseaux à la recherche de nourriture se déplacent « globalement » dans une certaine direction, et une certaine vitesse. Il est important de bien l’évaluer, pour la suivre… ou encore mieux, quand c’est possible, pour la devancer, la précédée… et éventuellement la voir passer…

…Mais tôt ou tard, elle se dirige vers un endroit inaccessible pour les « non-volant » que nous sommes… et nous avons là « perdu » la ronde…

 

 

(…Par exemple, elle traverse un cours d’eau, s’engage sur une pente abrupte qui descend ou qui monte… ou dans une forêt dense sans sentier…)

(…Par exemple, elle traverse un cours d’eau, s’engage sur une pente abrupte qui descend ou qui monte… ou dans une forêt dense sans sentier…)

 

 

La ronde repassera là à tous les jours… et dépendamment de la longueur de son itinéraire et de sa vitesse, elle peut repasser plus d’une fois dans la même journée. 

Être en contact avec une « bonne » ronde, c’est complètement fou! Tout le monde décrit un oiseau différent, ça bouge rapidement, ça s’alterne comme si « la personne » qui a la « télécommande » cherchait un autre « poste »…! Souvent, la ronde passe et un coup que tout est fini, je me remets (enfin!) à respirer…! 

 

 

(Anabates, Anabasites, Grimpars, Parulines, etc… et surtout, les Callistes et les Tangaras, les familles les plus RECHERCHÉES et les plus DIVERSIFIÉES d’une ronde… des couleurs impressionnantes souvent, summum d’originalité… des petits bijoux! Comme ce Calliste à tête dorée...)

(Anabates, Anabasites, Grimpars, Parulines, etc… et surtout, les Callistes et les Tangaras, les familles les plus RECHERCHÉES et les plus DIVERSIFIÉES d’une ronde… des couleurs impressionnantes souvent, summum d’originalité… des petits bijoux! Comme ce Calliste à tête dorée…)

 

 

(…Et son cousin, le Calliste vitriolin, au patron de plumage semblable, mais avec une palette bien à lui!)

(…Et son cousin, le Calliste vitriolin, au patron de plumage semblable, mais avec une palette bien à lui!)

 

 

La courte durée de l’expérience, mêlée à l’intensité, donnent l’impression d’un « rêve passé » quand le calme est revenu…

 

(À ce sujet, le Tangara à cape noire est une espèce endémique TRÈS recherchée, que nous avons eu la grande chance de voir dans 3 rondes d’hier et d’aujourd’hui! Très localisé en plus. J’ai été le seul (malheureusement) à voir (mais de très très loin… de sorte que j’ai du prendre une photo très mauvaise vu la distance et l’agrandir beaucoup pour être 100% certain que c’était lui), le tangara LE PLUS RECHERCHÉ DU PAYS, endémique aussi et encore plus localisé, dans des endroits très difficiles d’accès en plus : le Tangara boucle d’or!)

(À ce sujet, le Tangara à cape noire est une espèce endémique TRÈS recherchée, que nous avons eu la grande chance de voir dans 3 rondes d’hier et d’aujourd’hui! Très localisé en plus. J’ai été le seul (malheureusement) à voir (mais de très très loin… de sorte que j’ai du prendre une photo très mauvaise vu la distance et l’agrandir beaucoup pour être 100% certain que c’était lui), le tangara LE PLUS RECHERCHÉ DU PAYS, endémique aussi et encore plus localisé, dans des endroits très difficiles d’accès en plus : le Tangara boucle d’or!)

 

 

Maintenant, ça c’est la « base »… Ce qu’il y a d’exceptionnel, c’est l’organisation d’une ronde entre de multiples espèces! Ce n’était pas très connu, admis, jadis, une association aussi complexe avec autant d’espèces différentes dans le Monde animal au grand complet!

…Dans une ronde donc, il y a des RÔLES : le meneur de ronde, le guetteur,… (par exemple). Le meneur de ronde, c’est celui qui décide du départ le matin tôt, de la direction, du circuit, du temps passé à chaque endroit. Pour bien comprendre son rôle, les scientifiques ciblent qui est le meneur et ils le capturent pour voir comment la ronde se comporte sans lui, comment elle renomme un autre meneur ou en recrute un nouveau…

 

…Ou bien, ils inter-changent des meneurs de rondes différentes pour voir ce que ça a comme impact. C’est fascinant ce qu’ils découvrent!

 

 

(Le Tangara à tête bleue s’est montré dans plusieurs rondes, pour notre grand plaisir!)

(Le Tangara à tête bleue s’est montré dans plusieurs rondes, pour notre grand plaisir!)

 

Le rôle du « guetteur » maintenant, c’en est un qui m’impressionne beaucoup. Toutes les espèces de la ronde sont des insectivores, mais chaque espèce a une façon subtilement différente de trouver et capturer ses insectes : sur le tronc des arbres, dans les mousses, dans les feuilles mortes, sous l’écorce, en canopée, à l’intérieur du feuillage, plus bas,… et tout ce beau petit monde trouve à s’alimenter comme il se doit!

 

MAIS! Il y a le GUETTEUR! Lui, il doit surveiller les risques, les dangers pour ses « amis »… de la prédation qui peut venir des airs par un oiseau, ou un serpent dans les branches, sur le tronc,… Quand il voit une menace, il émet un cri très particulier que tous les autres oiseaux (même s’ils ne sont pas de la même espèce que lui(!!!) reconnaissent! Et tout le monde se met à couvert, sans bruit, sans bouger… jusqu’à… ce que le guetteur réémette un autre cri spécial, le cri qui annonce la reprise de la ronde!

 

C’est un travail très important et pas question qu’il soit distrait en cherchant sa nourriture lui aussi comme les autres… Ce qui se passe alors est fascinant, tout le monde va collaborer pour contribuer à récompenser leur ami précieux…

 

Il arrive un moment où une proie particulièrement volumineuse, qui donne donc un apport énergétique important en une seule capture soit à proximité de la ronde… Les autres oiseaux vont la laisser là, et chercher des insectes moins nourrissants mais en en mangeant une plus grande quantité… Tranquillement, le guetteur va s’approcher de la proie, et quand il est suffisamment près, il va émettre son cri d’alarme. Tout le monde sait que c’est une fausse alerte, mais tout le monde joue le jeu et ils vont se cacher! Le guetteur s’enquiert de la proie qu’il dévore et reprend aussitôt sa vitale tâche au sein du groupe, et la ronde continue! Il mange donc rarement mais quand il mange, ça vaut le coût!

 

 

(Membre d’une autre famille, ce MAGNIFIQUE Percefleur bleuté en a émerveillé plus d’un, plus d’une… à commencer par moi! Il est d’un bleu très impressionnant et il détonne presque dans la ronde!)

(Membre d’une autre famille, ce MAGNIFIQUE Percefleur bleuté en a émerveillé plus d’un, plus d’une… à commencer par moi! Il est d’un bleu très impressionnant et il détonne presque dans la ronde!)

 

 

De telles interactions entre autant d’espèces différentes, ça a de quoi fasciner! Des chercheurs de partout dans le Monde font des projets d’études sur le phénomène. Ils doivent constituer d’importantes équipes pour suivre une ronde à la trace et bien en comprendre toutes les ramifications!

 

Nous, observateurs, avons à peine le temps de voir une proportion de ses membres quelques secondes chacun, imaginez ce que ça prend pour les suivre, et pour capturer les meneurs, voir l’impact, intervertir des membres, évaluer comment un membre qui disparaît est remplacé, par qui, etc… C’est colossal comme travail!

 

Je crois que nous avons beaucoup à apprendre, pou nous inspirer de cette façon de collaborer entre espèces… nous qui avons même du mal à collaborer au sein d’une même espèce.

 

Et ici, je ne vous résume que quelques aspects fascinants de ce monde que l’on apprend tout juste à connaître…

 

 

(Et le plus grand COUP DE CŒUR de la ronde, une espèce très loin d’être assurée : le Tangara à cape bleue!!!!!!)

(Et le plus grand COUP DE CŒUR de la ronde, une espèce très loin d’être assurée : le Tangara à cape bleue!!!!!!)

 

 

(Quelques braves qui avaient monté une colline assez ardue hier avaient eu l’énorme chance de l’observer, en guise de récompense pour leurs efforts… et aujourd’hui, dernier jour complet du voyage, alors que tout le groupe est réunis, dans la toute dernière ronde que nous verrons (la plus grande d’ailleurs!), in extremis, le voici qui se repointe!!!!!!!!! 2 en 2! Quelle chance! Quel oiseau!)

(Quelques braves qui avaient monté une colline assez ardue hier avaient eu l’énorme chance de l’observer, en guise de récompense pour leurs efforts… et aujourd’hui, dernier jour complet du voyage, alors que tout le groupe est réunis, dans la toute dernière ronde que nous verrons (la plus grande d’ailleurs!), in extremis, le voici qui se repointe!!!!!!!!! 2 en 2! Quelle chance! Quel oiseau!)

 

 

(Et le tout dernier Tangara de la ronde que nous verrons en est un qui a été le coup-de-cœur de certains, un Tangara hyper original, aux couleurs de Noël, très gros aussi! Il s’agit du Tangara de Rieffer (« Grass-Green » en anglais). Comme je vous le disais, ils sont tous plus originaux les uns que les autres!!!)

(Et le tout dernier Tangara de la ronde que nous verrons en est un qui a été le coup-de-cœur de certains, un Tangara hyper original, aux couleurs de Noël, très gros aussi! Il s’agit du Tangara de Rieffer (« Grass-Green » en anglais). Comme je vous le disais, ils sont tous plus originaux les uns que les autres!!!)

 

 

(Et après le passage de cette FASCINANTE RONDE, juste avant d’embarquer dans les 4x4 pour quitter notre dernier site, ce magnifique petit oiseau, qui ne fait pas parti de la ronde, se montre à nous tout près : le Tyranneau à tête rousse!)

(Et après le passage de cette FASCINANTE RONDE, juste avant d’embarquer dans les 4×4 pour quitter notre dernier site, ce magnifique petit oiseau, qui ne fait pas parti de la ronde, se montre à nous tout près : le Tyranneau à tête rousse!)

 

 

(Il est tout petit et a un look du tonnerre ce Tyranneau à tête rousse! Il sera très bien vu de tous… une image qui clôture ces milliers de souvenirs que nous rapportons dans nos cœurs et nos têtes…)

(Il est tout petit et a un look du tonnerre ce Tyranneau à tête rousse! Il sera très bien vu de tous… une image qui clôture ces milliers de souvenirs que nous rapportons dans nos cœurs et nos têtes…)

 

 

Demain, je vous reviens avec le BILAN de notre riche expérience de voyage ici…

27 réflexions sur « Voyage en COLOMBIE (2017) – 12 »

  1. Serge Thibault

    WOW! WOW! WOW! Je vous suis depuis le début du voyage et je vraiment impressionné par le fénomène que vous avez eu la chance d’observer.

    Je vais me coucher et je vais probablement rêver à vous.

    Profitez des quelques heures qui vous restent.

    Serge.

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  2. Carole Cloutier

    C’est tout un évènement que vous venez de vivre. C’est vraiment impressionnant de constater qu’un tel mouvement entre différentes espèces d’oiseaux existent. Et oui, toute une leçon de vie. Merci, Serge, pour cette belle découverte que tu nous transmets. Mon coup de cœur: le Tangara à cape bleue, superbe.

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  3. Marc et Chantal

    Des rondes qui deviennent étourdissantes pour les ornithologues !!!
    Merci pour toutes ces explications et ces belles photos.
    Marc vient de dire: « Y est en train de nous avoir » 🙂

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  4. Johanne Simard

    Quel beau récit et quelle belle leçon sur l’entraide!Et toutes ces trouvailles à couper le souffle!Le Tangara à cape bleue sort d’un autre monde!Merci Serge!

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  5. Normand Fleury

    Merci pour ce très bon résumé du phénomène des rondes. J’en ai vu beaucoup en Équateur depuis 2 mois. On peut dire que au Québec aussi il y a en partie ce phénomène. Parfois aucun oiseau à la mangeoire et subitement des mésanges, sittelles, pics, etc.

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  6. François Lacasse

    À 6:43, le commentaire de Marc et Chantal a devancé ma pensée.

    Que d’explications sur ce phénomènes et toujours des photos admirables pour accompagner ces récits épiques.

    François

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  7. Gemma Paradis

    Tout un récit sur cette complexe collaboration entre les oiseaux… Vraiment impressionnant, merci Serge de nous instruire ainsi.

    Toute une journée ça, avec ces splendides Tangaras et Callistes. Superbe la photo du Calliste vitriolin, c’est ma préférée. Bonne suite.

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  8. Joanne Belle-Isle

    Pour l’avoir vécue ,ces moments sont å couper le souffle littéralement ….à peine quelques minutes pour bien les voir . Les battements de cœur s’accélèrent , tu essaies de poser les yeux sur un seul à la fois, tu retiens ton souffle… puis c’est fini . Tu respires enfin ,une partie du cerveau demande à l’autre ce qui c’est passé. Ouf !
    Quels beaux oiseaux ces Tangaras
    Joanne

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  9. Ghislaine Delisle

    Franchement, on va où avec ces études? Capturer, le guetteur, interchanger deux guetteurs…
    Il me semble que les oiseaux ont déjà bien assez de stress à se nourrir. La preuve, ils doivent collaborer, sans qu’on leur en mette un de plus. J’aimerais bien savoir quel et l’intérêt scientifique scientifique de ces expériences.
    A part de ça, tes photos sont magnifiques. Je suis allée moi-même en Colombie hiver 2015 et je n,ai pas vu le quart des oiseaux que tu nous montre.
    Ghislaine

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  10. Marcel Forcier

    Super reportage Sergio…
    J’imagine les Chercheurs installer les filets de capture, comme à Tadoussac, dans le trajet routinier des Rondes et intervenir dans cette dynamique singulière!…
    Quelle perspicacité !…
    Marcel

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  11. Jacqueline G.Lacasse

    Merci pour ton cours sur les rondes. Il est toujours intéressant d’en connaître davantage sur les comportements de la faune ailée.
    Merci encore de partager tes connaissances et de nous sensibiliser sur l’importance de protéger notre planète.
    Jacqueline

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  12. Doris Legault

    Bonjour Serge,

    Quel merveilleux moments vous avez du passé…
    Ici, lors des petits flops, nous devenons fous. Alors vivre ces rondes, ça a du être fous fous fous.

    merci de nous partager ces moments

    Doris L.

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  13. Christiane Lequin

    Serge,je trouve simplement merveilleux ton choix de Vie! Des moments de pur bonheur à contempler cette nature généreuse, ces oiseaux splendides et à partager ta passion avec nous.
    Merci.

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  14. Christiane T.

    Wow, une véritable merveille de la nature que cette ‘ronde’! Je me rends compte, Serge, que l’une des choses que j’apprécie le plus à vous lire c’est de sentir votre enthousiasme et votre émerveillement dans votre écriture.

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  15. Josée Marois

    Et voilà qu’une fois de plus tu m’as permis de parfaire ma culture ! C’est la première fois que j’entends parler de ce phénomène de ronde. Çà prenais bien le Serge généreux et émerveillé que tu es pour me fasciner ainsi. Merciiiiii !

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  16. Y.amyot

    Fascinant phénomène, c’est le cas de le dire…. Et, émerveillement de ma part juste à te lire nous le décrire. Merci!

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  17. France Paradis

    WOW !!!
    J’adore apprendre sur les mœurs et coutumes de nos amis de la gente ailée..
    Une belle leçon d’humanité !!
    Merci cela fait ma journée !!!

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  18. Christiane Moisan

    Je suis vraiment impressionnée par cette description des rondes d’oiseaux! La nature est extrêmement intelligente!

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